Cinema Improbable

Synopsis : Le film commence à peu près comme ses prédécesseurs, à savoir par une scène de massacre afin de présenter au spectateur les nouvelles créatures, ici des bébés crocodiles qui dévorent un couple de jeunes débordants de libido. Les scènes suivantes vont se résumer en ce qu'on pourrait appeler une courte introduction au film, avec le neveu de la barjo du 2 qui a hérité de sa maison et qui bien sûr ne veut pas y habiter car il sait ce qui s'y est produit. C'est pendant cette visite que son fils, un jeune fou, va prendre en affection les bébés crocodiles et va les nourrir pendant 2 ans...

Et donc, 2 ans plus tard, évidemment les bébés sauriens ont bien grandi et sont plus affamés que jamais, et les côtelettes que le garçon vole au supermarché du coin ne suffisent plus (parce que ses parents ne s'occupent pas de lui, il préfère les crocodiles ; on en pleurerait presque). A cet égard le film met un peu de temps à démarrer, car plusieurs histoires sont imbriquées dans le scénario et il faut toutes les mettre en place avant de déclencher le massacre ; évidemment parmi ces histoires il y a la bande de jeunes lubriques qui campe près du lac et qui va alimenter le film en scènes sexuelles et de violences (on commence à anticiper au bout de 3 films !).

L'humour est toujours présent quoiqu'un peu trop porté sur la chose, ce qui devient un peu lourd, et les théories sur les morts suspectes au début du film n'ont jamais été aussi fantaisistes (le Megalodon est quand même la meilleure des 3 films, sachant que la théorie sort 2 minutes après une attaque d'un des crocodiles) ; quelques incohérences sont présentes dans le film, comme le crocodile plein d'essence qui explose (à titre préventif l'essence est inflammable mais n'explose pas, à part dans les films américains et dans GTA) mais rien de bien dramatique...

 

Réalisation : Aux manettes du film j'ai nommé le très célèbre Griff Furst, auteur de films magnifiques comme Arachnoquake ou Killer Shark !

Lake Placid 3 a hérité des défauts de ses prédécesseurs, à savoir des plans de caméra improbables (le préposé au montage a voulu tenter des trucs entre des successions rapides de plans qui donnent mal au crâne et des ralentis dramatiques mal positionnés, et du coup pas dramatiques pour un sou). Les scènes de violences deviennent trop faciles à prévoir pour être surprenantes, et bien sûr des effets spéciaux dignes d'un MegaShark vs GiantOctopus (ne le regardez pas, tout est dans le titre) avec en nouveauté des crocodiles sauteurs !

Je trouve ça vraiment bien de la part du réalisateur d'avoir représenté en images une belle espèce en voie d'extinction comme le Crocodilus Saltatoris (surtout parce qu'elle n'existe pas...)

 

Bande-son : Après sa superbe performance dans le 2e opus, Nathan Furst revient dans Lake Placid 3 pour notre plus grand plaisir, avec des musiques un tantinet poussées (on à l'impression que c'est l'Apocalypse dans certaines scènes, ils manqueraient plus que le son des sept trompettes) mais correctes dans l'ensemble : même les effets spéciaux semblent avoir été mieux travaillés... (semblent)

 

Jeu des acteurs/Personnages : Encore une fois le film présente un casting assez improbable ; Colin Ferguson (bon, lui ça m'étonne pas tellement vu qu'il s'est déjà fait remarquer dans l'univers de SyFy avec la série Euréka et notamment le très mauvais Triassic Attack) mais surtout Michael Ironside (des films un peu plus reconnus comme Top Gun, Total Recall, Sauvez Willy (hein ?) et à titre anecdotique il est la voix officielle de Sam Fisher dans la saga de jeux videos Splinter Cell, mais ça tout le monde s'en fout...).

Les personnages quant à eux peuvent se résumer en un gamin inconscient, un shérif buté doublé d'un esprit téméraire proche du suicide, un zoologiste qui a pas inventé l'arbalète et pour finir un Crocodile Dundee féministe qui tue les bestioles monstrueuses à coups de canif (on fait avec ce qu'on peut) ; les autres ne servent à rien.

Ainsi qu'évoquée précédemment, la témérité est bien présente dans ce film, entre le personnage principal qui attaque un énorme crocodile avec une tronçonneuse et le jeune fou qui s'improvise en Mc Gyver pour aller sauver sa greluche ; émouvant certes, mais terriblement mal joué et puis à force de prendre des décisions à la con, bah on se fait bouffer !

 

Conclusion : Le film contient le même scénario que les précédents, à savoir des inconscients qui nourrissent des crocodiles mutants dans un lac (au bout de 3 films ça commence à faire beaucoup de crocodiles !) et ça se termine en massacre parce que tout le monde refuse d'admettre que ledit lac est peuplé de vilains reptiles, et ils se font tous manger les uns après les autres... un peu trop répétitif à mon goût... On notera tout de même une présence plus accrue de la nudité dans cet opus ; ce cher Griff Furst a peut-être cru que le film en serait plus intéressant; au final il reste aussi nul que le précédent, voire plus...

Série : Lake Placid/ Lake Placid 2/ Lake Placid 4